Transactions : Le Tour de France du marché – Interview Hélène Chaumet

Un début d’année difficile pour les transactions d’officines dans le Grand-Est

« Le début d’année a été compliqué sur le marché des transactions d’officines dans la région Grand-Est », avertit Hélène Chaumet, déléguée régionale de Pharmathèque Grand-Est. En cause, notamment, des acheteurs et des vendeurs qui avaient du mal à s’accorder sur les prix. Les vendeurs souhaitaient vendre selon les anciens prix, sans tenir compte des nouvelles conditions du marché, tandis que les acheteurs ne voulaient pas ou ne pouvaient pas débourser les montants requis. « Désormais, les vendeurs sont davantage à l’écoute, car ils se rendent compte que le marché est tendu et qu’il y a plus d’officines à vendre que d’acheteurs », poursuit la spécialiste. « Ils acceptent désormais une tarification en adéquation avec le marché. »

La complexité de l’évaluation des officines

Cependant, la démarche reste difficile pour les vendeurs. « Le calcul des prix ne peut pas se limiter à une simple multiplication de l’excédent brut d’exploitation (EBE) ou à un pourcentage du chiffre d’affaires (CA). Beaucoup pensent savoir faire une valorisation, mais le marché est beaucoup plus complexe, et de nombreux facteurs liés à l’officine, à son état et à sa localisation vont peser dans l’évaluation. Pourtant, certains vendeurs espèrent atteindre des montants correspondant aux statistiques d’Interfimo, en oubliant qu’il y a un an d’écart », ajoute Hélène Chaumet.

Les zones attractives, la pharmacie idéale et le profil des acheteurs dans le Grand-Est

Dans la région Grand-Est, certains secteurs se démarquent et attirent davantage les acquéreurs, comme Reims (Marne). « C’est une ville chère, un peu envahie par les Parisiens, car facilement desservie par le TGV », explique l’experte. La Moselle est également très demandée, ainsi que l’Alsace, en dehors de Mulhouse, et l’axe Nancy (Meurthe-et-Moselle) – Luxembourg. À l’inverse, les ventes seront plus compliquées en Haute-Marne, malgré « de superbes pharmacies », selon Hélène Chaumet, ainsi que dans le nord de la Meurthe-et-Moselle. La Meuse et les Vosges souffrent également un peu.

La pharmacie idéale recherchée se situe en première ou deuxième couronne, à moins de 30 minutes de l’hypercentre, réalise un CA de 2 millions d’euros, dispose d’un parking et offre des possibilités de développement. Dans la région, les acheteurs sont principalement des locaux, souvent des adjoints qui s’installent après quelques années d’expérience.

Hélene Chaumet

Originaire de Lorraine,  je possède une expérience professionnelle de plus de 15 années dans le secteur Grand Est, dont plusieurs années au sein d’une Coopérative de pharmaciens. Ce serait un plaisir, pour moi, de vous accompagner, dans l’élaboration de vos projets de vente ou d’acquisition et de garantir une optimisation qualitative et sereine de vos transactions.

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