Signer un compromis de vente durant le confinement, c’est possible !
27 novembre 2020Prix de vente des pharmacies en Nouvelle Aquitaine.
21 décembre 2020Comme chaque année, les acteurs de la transaction de pharmacie figurent dans le guide de la transaction réalisé par le Moniteur des Pharmacies. Voici une retranscription de l’interview de Jean-Luc Guérin, Pharmacien Directeur Général de Pharmathèque :
« Il faut regarder l’évolution du trafic en officine par type d’implantation »
« Pendant le confinement et après, les pharmacies ont été plus ou moins impactées par la crise sanitaire liée au Covid-19. La baisse de trafic a différé selon le type d’officine et la localisation. Les pharmacies de centre commercial et de passage sont celles qui ont le plus essuyé de retombées du Covid. A ce jour, certaines d’entre elles n’ont pas encore retrouvé la fréquentation et le chiffre d’affaires qui étaient le leurs avant la crise. Dans ce contexte inédit de crise, l’évolution mensuelle de ces deux indicateurs-clés de l’officine est un élément important à prendre en compte dans la valorisation du fonds de commerce.
Deux cas de figure peuvent se présenter.
· Si l’activité a repris normalement, et que le chiffre d’affaires mensuel a repris à l’identique, l’épisode Covid sera mis entre parenthèses et le chiffre d’affaires (à la baisse) des deux mois de confinement, sera remplacé par celui de la même période de l’année précédente pour calculer le CA annuel servant d’assiette au calcul du prix de de vente (en % du CA HT).
· A l’inverse, si l’activité n’a pas repris son cours normal (cas des pharmacies citées plus haut), en outre souvent axées sur la parapharmacie dont on peut craindre une certaine désaffection en cas de crise économique, l’appréciation en sera différente par l’acheteur et la valorisation sera une source de tension avec les vendeurs.
L’objet de la négociation sera de concilier leurs intérêts respectifs et points de vue divergents sur la valeur de l’officine. Tout dépendra de l’effort du vendeur à baisser son prix d’une part, de l’intérêt que porte l’acquéreur à son affaire et de sa vision de l’avenir d’autre part. Le prix accepté par les deux parties devra également être approuvé par la banque qui devra donner sa confiance et son accord au business plan qui en découle.
Concernant maintenant la valorisation de titres de société exploitant une officine, il se peut que celle-ci ait bénéficié de mesures de soutien des entreprises proposées par l’Etat et ait contracté, par exemple, un prêt garanti par l’Etat (PGE).
Au bilan, le PGE sera inscrit au passif et un montant identique se retrouvera en contrepartie dans la trésorerie inscrite à l’actif. De deux choses l’une.
Si la trésorerie provenant du PGE est consommée par la société, la valeur des parts (actif – passif) diminuera. Si, par contre, le montant de ce prêt est placé sur un compte bloqué et n’est pas consommé, la valeur des parts ne sera pas affectée.
Si le PGE a été consommé en tout ou partie avant l’entrée d’un nouvel associé, la société aura intérêt à restructurer le passif existant en y intégrant cette dette à court terme sur la même durée que le prêt d’acquisition des parts afin que le plan de rentabilité de l’acquéreur ne soit pas affecté. »
Pour tous renseignements complémentaires , n’hésitez à nous contacter.
Le Cabinet Pharmathèque