Le marché de la transaction de pharmacies en Corse. Interview d’Isabelle Massé

Un Dynamisme qui Perdure

Sur l’île de beauté, le dynamisme est toujours au rendez-vous en matière de transactions d’officines.

 J’ai des projets en cours de négociation, le rythme n’a pas ralenti, avec en moyenne quatre ou cinq ventes par an,

explique Isabelle Massé, déléguée régionale de Pharmathèque pour la Corse. Cependant, le marché « se complique », notamment sur le volet des négociations.

Prix Élevés et Hausse des Taux : Des Négociations plus complexes

Actuellement, les vendeurs maintiennent des prix élevés et stables, ce qui pose problème, car cette année, les rentabilités sont en baisse.

Il va falloir que les vendeurs prennent conscience que la tendance des prix est à la baisse , avertit Isabelle Massé. D’autant plus qu’avec la hausse des taux d’intérêt, l’achat d’une officine exige un financement plus important de la part des acquéreurs. Élément rassurant : les banques continuent de prêter sans difficulté si le dossier de l’acheteur est solide.

Acheteurs et Emplacements Prisés : Un Marché aux Critères Diversifiés

Concernant la répartition géographique, les officines situées à Bastia (Haute-Corse) et à Ajaccio (Corse-du-Sud), ainsi que sur le littoral en général, restent les plus recherchées, notamment les plus grandes en taille.

En revanche, la vente est plus difficile pour les pharmacies excentrées, situées dans les terres ou en montagne. De plus, lorsque le chiffre d’affaires est inférieur à un million d’euros, les acquéreurs sont moins nombreux, ce qui peut allonger le délai de vente.

 En général, les acheteurs sont des habitants de l’île ou des Corses revenant du continent, même si depuis 19 ans, j’ai également “installé” des non-Corses », précise Isabelle Massé. Quant à leur âge, il varie : on trouve des jeunes diplômés, mais aussi des adjoints ou des personnes qui revendent une officine pour en acquérir une autre ailleurs.