Comment vendre sa pharmacie ?
La vente d’une officine s’inscrit dans un cadre légal de vente validé par le Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens. Il est alors recommandé de se faire accompagner par un expert en la matière pour vendre ou acheter sa pharmacie. Ce dernier agira en votre nom et vous présentera également aux futurs acheteurs intéressés par votre offre.
Après avoir exercé plusieurs années en tant que pharmacien, vous souhaitez vous re-installer pour changer de vie, progresser dans votre carrière ou partir à la retraite. Ainsi, vous souhaitez vendre votre officine de pharmacie en Outre-Mer ou en France métropolitaine ? Sachez que la vente d’une pharmacie entre dans un cadre légal de vente validé par le Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens contrairement aux fonds de commerce classiques. C’est notamment ce dernier qui est en charge de la vérification de la capacité d’un éventuel repreneur à acheter une officine.
Ainsi, il est alors recommandé de se faire accompagner par un expert dans le domaine pour vendre ou acheter son officine de pharmacie. Ce dernier agira en votre nom et vous présentera également de futurs acheteurs intéressés par votre offre.
Que vous souhaitiez alors vendre ou acheter une officine, nous vous conseillons de vous intéresser aux annonces publiées sur notre site. Ensuite, nous vous recommandons de prendre contact avec le délégué Pharmathèque de votre région. Vous souhaitez en savoir davantage sur les différentes étapes? Nous vous expliquons en détail comment vendre son officine dans cet article.
Évaluez votre officine de pharmacie avant de la vendre
La première étape de la mise en vente d’une officine n’est autre que son évaluation. Cette dernière comprend l’évaluation du :
- Prix de vente approximatif de votre fonds de commerce ;
- Montant du stock de médicaments ;
- Prix de vente des murs si vous êtes le propriétaire.
Cette étape consiste à fixer le prix de vente de votre pharmacie avant de la mettre en vente. Vous vous demandez sûrement comment procéder ? Nous vous apportons des réponses dans cette section.
Avant toute chose, il est important de souligner que toute transaction concernant une officine doit passer par un accord donné par le Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens au futur acquéreur, et ce avant la vente officielle. Le Conseil se chargera d’étudier le dossier du pharmacien-acquéreur en commission mensuelle. Ensuite, il lui remettra son autorisation de reprise, d’achat ou même de création de pharmacie selon le cas qui se présente.
Par ailleurs, que ce soit en Outre-Mer ou en France Métropolitaine, chaque Conseil Régional régit la présence des officines sur le territoire. Ce dernier vérifie ainsi :
- La bonne répartition des pharmacies sur le territoire ;
- Le nombre d’officines exact par département ;
- Le nombre d’habitants présent dans le secteur.
Il peut alors déterminer le nombre de pharmacies qui doit être présentes sur le territoire grâce aux recommandations émises par l’Ordre des Pharmaciens. De plus, il peut adapter les offres d’achats, de ventes et les fermetures de pharmacies dans la région. Et bien que cette étude puisse sembler invasive, elle est cependant obligatoire selon le Conseil de l’Ordre.
Vendre son officine de pharmacie : quelles sont les informations à transmettre à l’acheteur ?
Un acheteur souhaitera obtenir le plus d’informations possible sur votre pharmacie avant de l’acheter. Grâce à ces informations, il pourra alors étudier votre offre de son côté suivant le montant de votre CA, le prix de vente, le bénéfice, et notamment sa capacité à souscrire un emprunt.
Vous devriez alors fournir les informations concernant :
- L’état de santé de votre officine ;
- Votre base de clientèle : clients fidèles, clients de passage, âge moyen, etc. ;
- Votre CA ou chiffre d’affaires ;
- L’implantation géographique de votre pharmacie (centre-ville, banlieue, campagne) ;
- La présence d’un cabinet médical à proximité,
- Le marché du secteur actuel : les habitudes des clients, la concurrence, etc. ;
- Le nombre de vos salariés ;
- Votre stock de médicaments ;
Par ailleurs, dans le cadre de sa mission, votre expert-comptable vous conseillera sur les informations financières à fournir à vos potentiels acheteurs. Généralement, nous retrouvons les documents suivants :
- Les bilans de vos 3 dernières années ;
- Votre CA ou votre chiffre d’affaires ;
- Vos charges courantes ;
- Le montant des salaires et des charges ;
- Le bénéfice généré par l’officine ;
- L’EBE ou l’excédent brut d’exploitation représentant la capacité de la pharmacie à supporter un emprunt ;
- Vos crédits et les leasings en cours ;
- Le nombre de vos salariés et les différents contrats de travail en cours ;
- Et tout autre renseignement qu’il jugera bon de transmettre à votre futur acheteur.
Par ailleurs, il vous appartient ensuite de fournir :
- Le bail de vos locaux si vous êtes locataire, la surface occupée, le montant de votre loyer et l’accord du propriétaire par rapport au changement d’occupant ;
- Le titre de propriété des mur si vous êtes le propriétaire ;
- Et les contrats d’assurance en cours.
Renseignez-vous avant de mettre en vente votre officine
Avant de mettre en vente votre pharmacie, il est important de vous renseigner sur quelques points en premier lieu. Dans cette section, nous vous expliquons comment procéder efficacement.
Renseignez-vous sur l’acheteur de votre officine
Certains pharmaciens pensent que leur pharmacie vaut beaucoup plus que le prix de cession. Afin de vous aider dans votre projet de vente, vous devez prendre en compte certaines précautions avant la mise en vente de votre officine.
- Vérifiez d’abord que l’acheteur possède les diplômes requis. Ne vous contentez pas simplement d’une photocopie. Ici, nous vous conseillons de vérifier auprès du Conseil de l’Ordre des Pharmaciens que l’acheteur possède bel et bien un diplôme de docteur dans le domaine pharmaceutique. Cela vous permettra également de déterminer si son enregistrement est à jour.
- Ensuite, discutez longuement avec l’acheteur. Essayez de déterminer sa capacité à diriger une équipe, son état d’esprit, sa forme physique et psychologique, et notamment son expérience professionnelle dans le domaine.
- Puis, demandez à votre acheteur comment il désire s’organiser dans ce nouveau projet : souhaite-t-il conserver l’équipe actuelle, désire-t-il lancer une pharmacie en ligne, ou pense-t-il réorganiser les locaux, etc.
- Et enfin, pensez à vérifier qu’il possède une attestation bancaire qui prouve qu’il a réellement la capacité de réaliser l’emprunt pour acheter votre pharmacie.
Déposez le dossier d’achat de votre pharmacie au Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens (initié par le repreneur)
Avant de procéder à la signature du contrat de vente devant un notaire, le repreneur doit d’abord obtenir l’accord du Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens. Comme nous l’avons mentionné plus haut, une commission a lieu une fois tous les mois. Il vous faut alors connaître une date d’exploitation ou une date de reprise. Pour ce faire, vous devez tenir compte d’un délai supplémentaire d’environ un mois à partir de la date de réunion du Conseil, et ce en plus de trois mois environ pour la rédaction de l’acte authentique et du compromis par le notaire.
Le dossier d’achat d’une pharmacie devra obligatoirement contenir :
- La pièce d’identité du pharmacien acheteur ;
- La copie de son diplôme de docteur en étude pharmaceutique;
- Une attestation sur l’honneur de non-condamnation ;
- Le curriculum vitae ou le CV du pharmacien ;
- Le certificat de radiation, d’enregistrement (si le pharmacien acheteur vient d’une autre région) ou le certificat d’inscription ;
- Le formulaire disponible sur le site web de l’Ordre des Pharmaciens préalablement complété.
Passage devant le notaire pour la promesse de vente de votre pharmacie
Le saviez-vous ? La promesse de vente d’une pharmacie est aussi importante que la vente de la pharmacie en elle-même, voire même plus importante. Cette dernière est rédigée par les soins du notaire qui est souvent accompagné par un expert-comptable et un avocat d’affaires.
La promesse de vente reprend certaines informations comme :
- Les éléments du bilan de la pharmacie d’officine ;
- Le prix de vente de la pharmacie ;
- La situation de votre fonds de commerce ;
- Le montant du stock de médicaments au jour de la reprise des activités ;
- Les montants des loyers ou le montant de l’achat des murs (ce dernier fera l’objet d’un tout autre compromis) ;
- Le montant du prêt autorisé par la banque ;
- La liste de vos salariés et le montant des salaires ;
- Le temps de votre accompagnement du futur repreneur ;
- L’apport personnel;
- Les conditions suspensives ;
- Et les modalités de règlement liées au stock.
Durant cette étape, nous vous conseillons fortement de réaliser une première lecture du compromis de vente. Si vous avez des questions, n’hésitez surtout pas à les poser au notaire chargé de la rédaction. Si un point vous semble flou, vous pouvez demander une modification du compromis ou une rectification. Par ailleurs, nous vous conseillons également de vérifier les conditions suspensives qui s’appliquent aux deux côtés. Et enfin, assurez-vous que le jour effectif de la reprise et la date de validité du compromis sont bien corrects.
Conclure la vente de son officine de pharmacie
Dès que vous aurez franchi toutes étapes importantes de la vente de pharmacie, vous pouvez vous rendre chez le notaire pour réitérer l’acte authentique. D’une manière générale, la transaction est signée soit dans les locaux de l’expert-comptable soit dans le cabinet de l’avocat d’affaires.
Ne vous précipitez surtout pas et pensez à revérifier certains points comme :
- Votre état civil ;
- Les éventuelles modifications signalées et retranscrites dans l’acte authentique ;
- Les annexes.