Nombre de pharmaciens installés en 2023 par Pharmathèque
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23 janvier 2024Nombre de pharmacies en France
Alors que l’Etat compte sur les pharmaciens pour compenser la pénurie de médecins, en 2023 les fermetures de pharmacies se sont
accélérées. Fin décembre, la France était tombée sous la barre des 20.000 officines.
Les officines ne sont plus que 19.966 à fin 2023, soit presque 2.000 de moins qu’il y a dix ans. Et des inégalités territoriales apparaissent, car les fermetures varient selon les régions
L’Etat vient à peine d’élargir les compétences des pharmaciens pour compenser le manque de médecins que les chiffres contrarient sa stratégie. Jamais la France n’a connu un tel rythme de fermetures de pharmacies depuis dix ans. Il a augmenté de 60 % avec 276 fermetures en 2023 « soit, désormais, une fermeture par jour ouvré », souligne l’observatoire de la profession, le GERS.
Résultat : La France est tombée l’an dernier sous la barre des 20.000 officines . A fin 2023, elle n’a plus que 19.966 pharmacies, soit presque 2.000 de moins qu’il y a dix ans. Et des inégalités territoriales apparaissent car les fermetures varient selon les régions. Certaines s’en sortent mieux que d’autres.
Une seule région résiste
Le nombre de pharmacies est stable sur dix ans en Alsace, seule des 22 régions à ne pas subir d’érosion. A l’opposé, le Centre et l’Ouest (la Bretagne) sont les zones connaissant la plus forte réduction de leur réseau d’officines. Comparé à 2014, il a diminué de 11 %, soit davantage que la moyenne nationale (-9 %). Les seules à résister sont le Sud (la région PACA et le Languedoc Roussillon) où la contraction n’a été « que » de 5 % en dix ans.
L’érosion du nombre de pharmaciens inquiète la profession
Le réseau se réduit comme une peau de chagrin alors que le chiffre d’affaires du secteur, qui était resté stable à 36 milliards entre 2014 et 2020, est en plein boom. Depuis trois ans, il a enregistré 23 % de croissance. Rien qu’en 2023 il affiche +6 % pour finir l’année à 44 milliards d’euros. Cela donne « l’illusion d’une santé de fer », commente le Gers.