Quelle stratégie pour réussir un regroupement à 2 ou à 3 titulaires ?
26 septembre 2025Un regroupement d’officines peut créer une dynamique puissante… ou virer à l’échec si certaines erreurs fondamentales ne sont pas anticipées. Voici les six pièges que nous observons régulièrement sur le terrain, et nos conseils pour les éviter.
1. Choisir un partenaire par défaut
Un regroupement ne doit jamais être une alliance de circonstance. Il doit reposer sur une vision partagée, une complémentarité d’objectifs, et une vraie compatibilité humaine. Trop de projets échouent parce que les associés n’ont pas pris le temps d’échanger en profondeur.
2. Ne pas cadrer juridiquement les relations
Co-titulariat, société d’exercice, répartition des parts, mode de gouvernance, gestion des conflits : tous ces sujets doivent être contractualisés avec précision. L’ambiguïté est source de tension, surtout quand la charge de travail ou la rentabilité sont inégalement réparties.
3. Sous-estimer la complexité administrative
Regrouper, ce n’est pas seulement trouver un local commun. C’est un marathon réglementaire : licences, ARS, déclaration à l’ordre, transfert ou maintien de licences temporaires, autorisation ERP… Il faut être rigoureux et bien accompagné.
4. Mal intégrer les équipes
Deux cultures d’entreprise, deux modes de travail, deux plannings : sans accompagnement, cela peut générer de la frustration ou du repli. La réussite passe par un vrai travail d’harmonisation RH, de communication interne et de management partagé.
5. Croire que le projet se pilote seul
Certains titulaires veulent tout gérer eux-mêmes : plans, bail, montage juridique, communication. Mais un regroupement implique tellement d’acteurs et de compétences (architectes, experts-comptables, avocats, RH…) qu’il est essentiel de se faire accompagner.
6. Négliger l’impact sur la patientèle
Le changement d’adresse, d’équipe, de rythme, voire d’ambiance, peut perturber les patients. Il faut anticiper une baisse temporaire de fréquentation, et surtout, accompagner le changement par une communication forte, régulière et rassurante.
« Nous avons fusionné sans nous poser assez de questions. Après l’enthousiasme du début, les tensions sont montées. Heureusement, nous avons tout recadré avec l’aide d’un conseiller extérieur, sinon on aurait abandonné. » — Céline A., pharmacienne à Nancy
Chez Pharmathèque, nous ne faisons pas que rapprocher des officines : nous construisons des projets durables. En identifiant les bons partenaires, en cadrant les étapes clés et en restant aux côtés des titulaires, nous faisons du regroupement une vraie stratégie, pas une simple fusion technique.