Ils ont transféré leur pharmacie : ce qu’ils referaient… et ce qu’ils changeraient
23 juin 2025Transfert officinal ou regroupement : quelle stratégie adopter ?
26 septembre 2025Derrière chaque transfert d’officine se cache une étape cruciale : l’autorisation de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette procédure, aussi déterminante que rigide, peut ralentir, bloquer ou faire échouer un projet si elle est mal préparée. Voici un guide clair pour comprendre le processus, ses délais et ses pièges.
1. Comprendre le cadre légal
Le transfert d’une officine est encadré par l’article L.5125-3 du Code de la santé publique. Il vise à garantir la continuité de l’accès au médicament sur le territoire. Ce n’est pas une simple formalité : l’ARS examine la cohérence du projet, sa justification en termes de santé publique et son impact local.
2. Constituer un dossier solide et complet
Le dossier de demande doit être méticuleusement préparé : plan du local, étude de flux, lettre de motivation du titulaire, avis de la mairie, projection financière… Chaque pièce est indispensable. Un oubli ou une imprécision peut provoquer un refus ou un allongement significatif du délai.
3. Anticiper les délais d’instruction
En moyenne, il faut compter 3 à 6 mois entre le dépôt et la décision de l’ARS. Ce délai peut varier selon les régions, la complexité du dossier ou les périodes de congés. Il est donc essentiel de construire son rétroplanning autour de cette phase critique.
4. Soigner la cohérence territoriale du projet
L’ARS analyse si le transfert est justifié : désenclavement d’un quartier, meilleure accessibilité, proximité avec un pôle médical, évolution démographique… Un projet uniquement porté par des considérations économiques peut être retoqué.
5. Ne pas négliger la dimension politique
Le soutien de la mairie et du conseil de l’ordre des pharmaciens peut grandement faciliter l’acceptation du dossier. Un bon portage institutionnel, avec des lettres d’appui ou des prises de position formelles, pèse souvent dans la balance.
6. Préparer les réponses à d’éventuelles oppositions
Dans certains cas, d’autres pharmaciens peuvent s’opposer au transfert, notamment en zone concurrentielle. Il faut être prêt à justifier chaque point du dossier, défendre l’intérêt du projet pour les patients et apporter des preuves tangibles.
« Nous pensions que le dossier passerait comme une lettre à la poste. Mais il a été refusé une première fois, faute d’avis favorable du maire. Heureusement, Pharmathèque nous a aidés à restructurer le projet et à convaincre les élus. » — Jean-Luc et Camille B., pharmaciens dans l’Hérault
Chez Pharmathèque, nous avons une solide expérience des dossiers ARS. Nous anticipons les exigences, coordonnons les acteurs, optimisons les délais. Notre objectif : faire avancer votre projet sans faux pas ni mauvaise surprise administrative.