Un excédent brut d’exploitation (EBE) en proie à de multiples contraintes.

Une évolution fragile de l’EBE des officines en 2023

Chaque année, les experts-comptables évaluent la santé économique des officines en suivant l’évolution de l’EBE. Bien qu’il semble légèrement meilleur qu’avant le Covid, l’EBE de 2023 affiche une santé fragile. Avec une perte entre 64 000 et 87 000 euros, il se situe à 255 000 euros (Fiducial), 299 000 euros (KPMG) ou 305 000 euros (CGP). Cette somme doit couvrir la rémunération du titulaire, le remboursement de l’emprunt et les impôts.

Une rentabilité stagnante : L’EBE 2023 affecté par l’inflation et la hausse des coûts

Malgré une légère hausse par rapport à 2020, l’EBE a perdu 13 000 euros par rapport aux années précédentes, après ajustement pour les activités liées au Covid. Les titulaires se contentent de gains marginaux chaque année, bien que les coûts de crédit aient augmenté. D’après Emmanuel Leroy, l’EBE a été consommé par la hausse des frais généraux et salariaux, ce qui n’a pas permis une véritable amélioration de la rentabilité.

En résulte des pharmaciens sous pression

En résumé, les pharmaciens ont travaillé plus sans voir de réelle augmentation de leurs revenus. L’inflation a augmenté les coûts sans faire croître l’EBE. Bien que le chiffre d’affaires moyen ait augmenté grâce à la concentration du réseau, l’EBE est resté stable, ce qui soulève des inquiétudes pour la profession.

Si la situation persiste, elle pourrait devenir critique, notamment pour le remboursement des emprunts et la rémunération des titulaires. De plus, une baisse de l’EBE impacte directement la valorisation d’un fonds d’officine, ce qui rend encore plus essentiel de « travailler son EBE », comme le soulignent les experts-comptables.