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Le Cabinet d’Expertise-comptable Extencia a réalisé une étude sur les prix de cession des pharmacies de la Nouvelle-Aquitaine en 2023. Si la tendance est baissière, là comme ailleurs, de fortes disparités demeurent en fonction de la situation géographique et de la taille des officines. Par Audrey Chaussalet
La baisse générale des prix de cession des pharmacies en France constatée en 2023 n’a pas épargné la Nouvelle-Aquitaine. En effet, le prix de cession moyen de cette région est équivalent à 765 fois l’excédent brut d’exploitation (EBE) retraité, selon une étude publiée en avril 2024 par le cabinet d’expertise comptable Extencia, membre du groupement CGP, spécialisé dans l’accompagnement des officines. Pour obtenir cet indicateur, les rémunérations de gérance et les cotisations sociales correspondantes ont été réintégrées afin de déduire des rémunérations standardisées et théoriques (identiques pour toutes les cessions de l’échantillon traité) en fonction du nombre de titulaires exerçant au sein de la pharmacie. Cette rémunération exprimée par titulaire est alignée sur le salaire de base d’un pharmacien salarié au coefficient 600. « Cela permet de ne pas tenir compte des éventuelles divergences de rémunérations entre titulaires et d’obtenir ainsi un indicateur comparable à toutes les transactions étudiées », explique Thomas Grosse, expert-comptable associé au sein du cabinet.
Les tailles moyennes sont plus touchées
A titre de comparaison, le prix de cession moyen dans cette région était fixé à 771 en 2022. Et, l’année précédente, à 7,58. « Le contexte inflationniste et les taux d’intérêt qui sont restés à des niveaux élevés ont continué à pénaliser les financements, qui plus est en présence de rentabilités souvent sur le déclin. Si bien que nous constatons l’amorce d’une légère diminution de la valeur des pharmacies au sein de la région », affirme Thomas Grosse. Il reste toutefois à voir si cette tendance baissière se confirmera sur l’année en cours, car elle devra être relativisée en fonction de la typologie des cessions étudiées. « L’échantillon retenu pour 2023 concerne des officines de taille plus modeste par rapport aux années précédentes », ajoute-t-il.
La situation géographique compte
Traduit en proportion du volume d’affaires généré, le constat reste identique avec un prix de cession moyen établi à 96 % du chiffre d’affaires hors taxes (CA HT) en 2023, contre 100 % en 2022. Néanmoins, de fortes disparités de prix persistent logiquement en fonction de la situation et de l’attractivité géographique : grandes agglomérations, stations balnéaires, zones rurales.. De par sa densité et sa diversité territoriale, la Nouvelle-Aquitaine n’échappe pas à cette règle. Si bien que les prix de cession oscillent dans une large fourchette comprise entre 71 et 109 % du CA HT et entre 6,6 et 89 en référence au multiple de l’EBE retraité.
L’apport personnel, élément clé
Au même titre que sur le plan national, le niveau d’apport personnel nécessaire à l’installation s’est fortement accru du fait notamment de la hausse du coût des crédits et des exigences des établissements bancaires. Dans la région, Il s’est établi à 27 % du prix en 2023, contre seulement 19 % au cours de l’année précédente !
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