Amortissement du fond commercial – loi de finances
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26 avril 2022Source : Revue pharma.fr
Auteur : Anne-Laure Lebrun, Journaliste
L’an dernier, la section E de l’Ordre comptait 1 897 pharmaciens en Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna, contre 1 598 en 2010. Les trois quarts d’entre eux exercent dans les 615 officines recensées en 2020 et la grande majorité est installée à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique.
Ainsi, depuis 2010, le nombre d’inscrits a bondi de 19 %. Une hausse principalement liée à l’arrivée de nombreux pharmaciens adjoints mais aussi à l’augmentation des effectifs des pharmacies en établissements de santé. Dans le même temps, le nombre de titulaires a légèrement reculé (-0,7 %). Les pharmaciens de la Nouvelle-Calédonie ou de la Polynésie française ne sont pas représentés par cette section car ils ont leur propre Ordre des pharmaciens. À eux deux, ces territoires comptent une centaine d’officines et environ 400 pharmaciens.
Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna : des cas particuliers
Les unes sont à une vingtaine de kilomètres des côtes canadiennes, tandis que les secondes sont situées au cœur du Pacifique à plus de 16 000 km de la métropole. Mais toutes deux ont une particularité commune : il n’y a pas de pharmacie d’officine. Ce sont les pharmacies des hôpitaux qui délivrent les médicaments à la population. En outre, à Wallis-et-Futuna, les dépenses de santé sont prises en charge par l’État. Les soins sont gratuits pour l’ensemble de la population.
Des conditions d’exercice très variées
Officine urbaine près d’un CHU, pharmacie isolée sur une petite île d’un archipel, acheminement des médicaments en pirogue sur le fleuve Amazone… Les territoires ultra- marins sont divers et chacun possède ses spécificités.
Installé depuis 20 ans en Nouvelle-Calédonie, Nicolas Enrico a décidé de créer son officine « au cœur de la brousse » à Pouembout, à 3 heures de route de Nouméa. « C’est un important changement de vie. Nouméa est une ville à l’européenne mais les besoins sont ici. Ce sont essentiellement des villages, ne dépassant pas 8 000 habitants, sur des zones très étendues », explique-t-il.
À son arrivée dans cette région de plaines, le pharmacien a construit son officine, ainsi qu’un cabinet médical accueillant des médecins et des para médicaux. Mais encore faut-il convaincre les professionnels de venir s’installer, et ce, même quelques mois. « On est confrontés à de réelles difficultés pour recruter des pharmaciens ou des préparateurs. Les attirer loin de la ville est compliqué même si on propose de payer le billet d’avion, le logis en arrivant… », confie-t-il, soulevant que les incertitudes concernant l’avenir institutionnel de l’archipel a pu refroidir certains candidats. Lire la suite…