L’intelligence artificielle au sein des pharmacies
21 avril 2023Interview Donald Mongay, CGP – Conseil Gestion Pharmacie
26 avril 2023Malgré la hausse des taux d’intérêt et des coûts d’exploitation, des prix qui ne s’orientent pas à la baisse sur les affaires les plus recherchées, le marché des transactions va rester dynamique. en 2023. Au prix, toutefois, de recadrages auprès des vendeurs.
Les acquéreurs doivent rester vigilants sur deux points au moment de s’installer : les difficultés de recrutement qui pourraient les empêcher d’avoir le personnel dont ils ont besoin et l’inflation qui joue sur les coûts d’exploitation des officines », prévient Philippe Becker, expert-comptable retraité devenu consultant pour le département pharmacie de Fiducial.
En revanche, l’augmentation des taux des crédits professionnels, actuellement autour de 3 % (contre 0,5% un an plus tôt), ne semble pas l’inquiéter outre mesure. « Ils ont été anormalement bas pendant des années. Il faut se souvenir que les taux en vigueur il y a 10 ans se situaient autour de 4,5-5 %. » Comprenez que ce n’est pas la remontée des taux et le différentiel d’intérêts à payer qui feront que le dossier sera accepté ou non : si le dossier présenté est solide, la banque donnera son accord de financement.
Anticipation et pédagogie
Néanmoins, l’évolution doit être anticipée dans les prévisionnels. « Les taux d’intérêt qui grimpent vont nécessairement peser sur les capacités de financement des repreneurs, et donc sur les prix de vente, expose Maxime Camilleri, expert-comptable du cabinet Audéfi (groupement CGP). A titre d’exemple, sur un montant emprunté de 1 500 000 €, 1 point de taux complémentaire représente un coût de crédit supplémentaire pour l’acquéreur de plus de 90 000 €. Avec la hausse des taux, personne n’a donc actuellement intérêt à ralentir un projet de cession. »
Malgré cette tendance, « les prix restent en surchauffe pour les catégories de pharmacies les plus recherchées », constate
Philippe Becker. Ce que relève également Maxime Camilleri: « De nombreuses officines sont proposées à des prix de vente bien trop élevés. La tendance actuelle est que certains vendeurs mal informés, ou parfois peu scrupuleux, majorent artificiellement leur prix de vente au motif que leur repreneur potentiel peut bénéficier d’un dispositif fiscal avantageux favorisant la reprise. Ce n’est bien entendu pas le principe de ces dispositifs, et cette approche est souvent contre-productive. »
Par ailleurs, « certains vendeurs refusent de retraiter dans le calcul de leur prix de vente le chiffre d’affaires généré par les tests réalisés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, alors que c’est essentiel pour ne pas exposer le repreneur à un risque trop important, et pour lui permettre d’obtenir un accord de financement bancaire », poursuit cet expert-comptable.
Dans ce contexte, les professionnels du secteur (conseils, experts-comptables, cabinets de transaction, banques, etc.) doivent faire preuve de pédagogie pour que le prix de vente de l’outil de travail soit conforme à l’évaluation qu’ils en ont faite, permettant ainsi de pérenniser l’exercice officinal par le repreneur. « Il en va également de l’intérêt des vendeurs, pour lesquels la survalorisation de leur outil de travail ou de leur immobilier professionnel au moment de la vente peut finalement se retourner contre eux : face au désintérêt des repreneurs pour une pharmacie dont le prix est trop élevé, la cession traîne en longueur, et lorsqu’elle a lieu, c’est bien souvent à des conditions très inférieures à celles qui auraient pu être obtenues dès le départ », ajoute Maxime Camilleri.
LE MONITEUR des pharmacies Cahier 1 – N° 3456 DU 11 MARS 2023
Depuis + de 35 ans, Pharmathèque a vendu plus de 4 000 officines et installés plus de 5 000 pharmaciens. Sur les 4 dernières années, elle réalise tant sur la France métropolitaine que sur l’Outre-Mer français , 100 transactions par an, + de 150 titulaires installés seuls ou en association chaque année. Actuellement, Pharmathèque détient un portefeuille de 500 mandats de vente(tout secteur concerné) et 2 000 acheteurs référencés.