Déterminer le prix de vente d’une pharmacie
13 avril 2023L’intelligence artificielle au sein des pharmacies
21 avril 2023Basée sur l’analyse de 969 transactions, représentant environ 65% du marché, la récente étude d’Interfimo sur les prix de cession des officines met en évidence les principales tendances du marché et révèle une augmentation générale des prix en 2022. Cette 32e édition de l’étude présente deux nouvelles caractéristiques importantes : une analyse spécifique pour les officines réalisant moins d’1,2 million d’euros de chiffre d’affaires, ainsi qu’un coefficient de chiffre d’affaires ajusté en excluant l’impact de l’activité liée à la COVID-19.
Observations du marché
Une croissance record du chiffre d’affaires en 2022 : explications
L’étude réalisée par INTERFIMO révèle une croissance record de 11% du chiffre d’affaires en 2022. Trois facteurs expliquent cette croissance exceptionnelle : la contribution des médicaments coûteux, le chiffre d’affaires lié à la COVID-19 au premier semestre et le développement de l’automédication due à l’augmentation des pathologies hivernales.
Forte chute des cessions de fonds de commerce : pas de conclusions hâtives
Cependant, l’étude constate une forte baisse de 7 % du nombre de mutations (achats de fonds ou de parts) sur le marché, avec une chute significative des cessions de fonds de commerce (-13 % en 2022). Les raisons de cette baisse ne peuvent être conclues précisément pour le moment, mais il est suggéré que la fin de l’option fiscale permettant l’amortissement du fonds commercial lors des acquisitions en 2022 pourrait avoir un impact sur ces cessions.
Augmentation de la rémunération des pharmaciens
Par ailleurs, l’étude observe une augmentation de la rémunération médiane des pharmaciens, passant de 55 000 € à 62 600 € en cinq ans (hors distribution de dividendes). Le pourcentage de pharmaciens se rémunérant moins de 50 000 € est également en baisse, passant de 43 % en 2017 à 28 % en 2022.
Prix de cession : une grande disparité entre petites et grandes officines
La situation économique et sanitaire actuelle a accentué les difficultés des petites officines à mettre en place de nouvelles missions, notamment les tests et les vaccinations. Pour mieux comprendre cette disparité, une étude réalisée par INTERFIMO s’est focalisée sur les officines réalisant moins de 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires, soit environ 15 % des transactions étudiées.
Grandes officines : une hausse significative des prix à surveiller
Les grandes officines, avec un chiffre d’affaires supérieur à 1,2 million d’euros, ont connu une augmentation significative du prix de cession moyen en pourcentage du chiffre d’affaires. En 2022, ce prix moyen s’est élevé à 87 %, contre 83 % en 2021. Les officines générant plus de 2,4 millions d’euros de chiffre d’affaires affichaient un prix de cession moyen de 92 % de leur chiffre d’affaires. Les écarts entre les différentes typologies d’officines (rurales, de quartier, de centre-ville et de centre commercial) se sont réduits, mais les pharmacies situées dans les centres commerciaux ont enregistré une forte augmentation, passant de 89 % en 2021 à 97 % en 2022.
L’analyse trimestrielle des prix de cession a révélé un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre 2022, principalement en raison de facteurs économiques tels que l’augmentation des coûts des produits, l’inflation, les frais de personnel et les taux d’intérêt. Cela pourrait avoir un impact sur la rentabilité et la capacité d’endettement des officines.
Petites officines : une forte dispersion des prix
Pour les petites officines, qui réalisent moins de 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires, les prix de cession en pourcentage du chiffre d’affaires ont légèrement augmenté en 2022, avec une moyenne de 64 %. Cependant, il existe une forte dispersion des prix, allant de 48 % à 83 % des transactions étudiées. Les pharmacies de centre-ville ont été cédées à un prix moyen plus élevé, soit 68 %, comparé à 61 % pour les pharmacies de quartier et 59 % pour les pharmacies rurales. L’Ile-de-France présente le prix de cession moyen le plus bas, à 57 %.
En ce qui concerne le coefficient EBE, qui mesure la valorisation des officines, on observe une augmentation pour les petites officines, avec un coefficient de 5,4 % en 2022 (contre 5,2 % en 2021). Cela marque une inversion de tendance après une décennie de baisse. Les dispersions des prix sont également importantes en fonction des typologies d’officines.
Pour accéder à l’étude complète, suivez ce lien
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